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Aujourd’hui petite critique (écrite) d’un film made in Netflix (bien sûr garantie sans spoiler).
Depuis le début de mon abonnement chez « TUDUM » (bruit d’intro Netflix), j’ai eu de véritables coups de cœur pour des tas de séries originales Netflix. Pour n’en citer qu’une ce serait l’excellente série allemande Dark, qui a été pour moi une surprise monumentale.
Niveau film original Netflix, je ne crois pas avoir déjà eu de coup de cœur particulier, et au contraire la majeure partie du temps j’éteins ma TV sur un « mouai » ou sur un « C’EST NON », et le lendemain c’est déjà oublié.
Mais il y a peu, un nouveau petit film est apparu sur la plateforme américaine, un certain Love And Monsters, avec Dylan O’Brien que j’avais adoré dans la trilogie Labyrinthe (qui n’a d’ailleurs pas prit une seule ride, à croire qu’il boit le même filtre de jeunesse éternel que Jared Leto).*
Qu’est-ce que ça raconte ?
Pour planter rapidement le décor : Le monde que nous connaissions n’est plus. La destruction d'une météorite avec des missiles atomiques a eu pour effet secondaire de transformer notre monde et notre écosystème en un vaste terrain de jeux où tous les petits insectes tout mignon que nous connaissions de la vie de tous les jours sont devenus des monstres énormes … et nous, leurs principale nourriture.
En gros, votre barrière anti-insecte de cet été, vous pouvez l’avaler cul sec, la mort sera toujours moins horrible que ce que vous réserve le monde qui vous entoure. Désormais vous cohabiterez volontiers avec l’araignée qui trône dans un coin de votre salon, on ne sait jamais en cas de mutation elle peut se rappeler de vous et de votre hospitalité !
Suite à ce largage atomique, des milliers de groupes d’humains du monde entier ce sont rassemblés dans des abris anti atomique … qui feront désormais office de résidence principale.
On suivra ici Joël, jeune homme un peu maladroit, pas très courageux mais plein de bonne volonté, décidé à quitter son abri pour rejoindre son amour de toujours, Aimee, habitant dans un autre abri à 130km de marche.
Un film avec une architecture de jeux vidéo
Pour ce film, le synopsis est plutôt secondaire, la véritable intention du film est de faire évoluer un noob de la survie dans un monde dangereux et peuplé de monstres. On est clairement sur un road trip survivaliste ici, avec toujours une légère pointe d’humour. Ce qu’on attend de ce genre de film c’est uniquement de voir notre personnage évoluer en affrontant des monstres, tous plus dangereux les uns que les autres.
Le film se décompose un peu comme un jeux-vidéo d’aventure. Le personnage principal ne part de rien, avec un minimum d’équipement et aucune compétence, et va en cours de film rencontrer des personnages lui permettant de se perfectionner et d’améliorer ses capacités pour affronter des ennemis encore plus dangereux.
Un monde post apocalyptique réaliste mais pas très original
Ce nouveau monde qui entoure Joël est saisissant de réalisme et bourré de bonnes idées, malheureusement pas assez exploitées à mon goût. Le bestiaire est un peu faible, on aurait aimé rencontrer davantage de monstres (ce qui laisse très fortement prévoir un Love and Monster 2).
Chaque mise à mort de monstre est spectaculaire, tout en restant regardable par la majorité des spectateurs, car le film n’est pas particulièrement violent ou gore. Pour que vous puissiez vous rendre compte du degré de gore, on va dire qu’on est équivalent au premier Gremlins, ça peut donc être un peu spectaculaire pour les plus jeunes spectateurs, mais rien de traumatisant.
Encore une fois comme pour un jeu-vidéo, Joël découvre en même temps que le spectateur chaque monstre constituant ce nouveau monde, en analysant ses points faibles et/ou la possibilité de détourner son attention pour pouvoir fuir, ce qui est plutôt cohérent (bien que cet axe de Joël, un peu tacticien, ne soit pas assez souvent mis en avant, ce qui manque parfois de cohérent).
Je vous laisse la surprise des personnages secondaires que l’on rencontrera dans le film, mais qui ont également un aspect vachement « PNJ » de jeux-vidéo (personnage non jouable), qui sont là pour aider/ou ralentir le héros dans sa quête. Certains vont lui donner de quoi survivre et d’autre vont lui donner du fil à retordre… Dans ce genre de monde postapocalyptique, l’aspect que l’on met le plus souvent en avant, c’est le fait que les humains deviennent aussi dangereux que les monstres. Love and Monster ne déroge pas à la règle, il faudra donc se méfier de tout et de tout le monde !
Il n’y aura pas beaucoup de nom à mémoriser dans ce film, pour la simple et bonne raison que 80% du film se concentre sur le voyage de Joël qui est la majorité du temps seul (avec un petit compagnon de route mais … on vous laisse découvrir ça). Et je trouve ce choix logique et cohérent. Le spectateur se focalise et crée un lien avec le héros, on s’attachera à lui, son histoire, sa maladresse… Ce qui serait parfait pour Netflix qui envisage déjà une suite !
Bon … la musique ce n’est pas du Hans zimmer
La musique dans Love and Monster est plutôt timide, mais a le mérite d’être présente. Placée au bon endroit et rythmant les évènements du film, mais ni plus ni moins, ce qui est dommage pour un film postapocalyptique.
Souvent ce genre de film nous a proposé des chefs d’œuvre que l’on ne peut s’empêcher de fredonner dans notre tête dès qu’on entendra un titre ou quelque chose qui nous évoque un film en particulier : je pense avant tout au thème de 28 jours plus tard, qui est pour moi la meilleure musique de film postapocalyptique (ainsi qu’un des meilleurs films avec le grand Cillian Murphy). Ou encore de la B.O de la trilogie La Planète des Singes de Matt Reeves qui est inoubliable…
Bon alors, j’en pense quoi ?
Love and Monster est un « petit » Road-movie postapocalyptique, rafraichissant pour la plateforme Netflix, et se laisse parfaitement regarder un samedi soir de confinement.
On y passe globalement un plutôt bon moment (quoi qu’un peu plat parfois), soutenu par une direction artistique agréable, avec quelques petits moments de poésie, d’action, d’humour mais avec une fin un peu… Plate (mais encore une fois le scénario est vraiment secondaire donc c’était prévisible).
Une suite est très clairement envisageable, et j’ai envie de dire… Oui pourquoi pas, j’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur ce nouveau monde !
Je pense que si le film était sorti au cinéma, j’aurais été déçu de payer l’essence, le parking, le popcorn et ma place de cinéma… Mais pour une consommation Netflix, sans surplus, en caleçon dans son canapé, ça fait parfaitement l’affaire !
3.5/5