Une excellente surprise pour ce film Prey, qui est le cinquième long-métrage de la saga Predator (hors crossovers Alien vs. Predator), cependant il ne s'agit pas d'un prequel, Prey s’intéresse à la première visite de la créature sur Terre.
Synopsis :
Il y a trois siècles sur le territoire des Comanches, Naru, une farouche et brillante guerrière, se fait désormais un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Elle découvre que la proie qu’elle traque en ce moment n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement évolué doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage bientôt entre les deux adversaires...
Prey est un projet de longue date entrepris par la Fox durant la production de The Predator (2018), et bien avant le rachat de la Fox par Disney, connu sous le titre de production Skulls.
Le lien du film avec la saga Predator était alors maintenu secret, le studio espérait jouer sur l'effet de surprise, mais un article de Deadline avait révélé à l'époque l'information.
Derrière la caméra, on retrouve un réalisateur talentueux, Dan Trachtenberg, connu entre autres, pour "10 Cloverfield Lane", qui parvient à réaliser l'un des meilleurs films de la franchise depuis l'original de 1987.
Dan Trachtenberg réussit le pari audacieux de ressusciter l'univers de Predator, en réalisant un film simple, avec un scénario basique, mais terriblement efficace avec un rythme prenant et sans temps morts.
Les Comanches sont connus pour être de redoutables chasseurs, tous comme le Predator, mais le fait de centrer l'histoire autour de Naru (Amber Midthunder), une fille de la tribu qui rêve de chasser avec ses frères et dont tout le monde sous-estime les capacités de pisteuse et de chasseuse est vraiment bonne.
Amber Midthunder (Naru) est une actrice principale convaincante, durant l'histoire, mais aussi lors des nombreuses séquences physiques où elle sera donnée du fil à retordre au Predator pendant la traque, en passant à plusieurs reprises de prédateur à proie.
Le film se divise en deux parties dans un premier temps, le film prend son temps, pose l'histoire, nous raconte comment vivaient et chassaient les Comanches au 18e siècle et joue sur le côté tension palpable avec quelques scènes fortes ainsi que des apparitions furtives ici et là du Predator.
Ensuite dans un second temps, les effusions de sang se multiplient à mesure que nous découvrons le Predator et sa force redoutable, on y retrouve d'ailleurs de très belles scènes d'action et de combats.
Prey parvient à réinventer l'aspect physique de la bête, plus effrayante, plus bestiale. Le Predator est interprété par Dane DiLiegro, qui est un ancien joueur de basket-ball professionnel de 2.06m!!
Nous pouvons noter également pour les autres bons points, une reconstitution des plus soignée de la vie des Comanches dans les années 1700, que se soit sur leurs modes de vie, leurs coutumes ou à propos de la chasse ainsi que leurs dialogues et la langue des signes tels que pratiqués à cette époque.
Le long-métrage a été doublé également en comanche, les spectateurs peuvent avoir accès à une piste audio et des sous-titres intégralement en Comanche s'ils le souhaitent sur Disney+.
Mentions spéciales également pour la musique composée par Sarah Schachner compositrice et musicienne américaine qui a travaillé sur des musiques de films, séries télévisées, et jeux vidéos, qui nous livre ici une magnifique bande son qui se prête parfaitement aux magnifiques paysages ainsi qu'aux scènes de chasses et d'actions du film.
Avec une réalisation plutôt classique, mais solide, Prey nous livre un grand spectacle, une traque intense ou à plusieurs reprises le prédateur devient la proie et inversement, ce qui nous offre un retour à l'instinct animal.
La photographie est très réussie, on peut voir tout le travail sur l'environnement, la forêt avec les ombres et la lumière, ainsi qu'admirer de magnifiques paysages.
Il y a également de très bons effets visuels, que ce soit pour les accessoires et armes du Predator ou encore pour les animaux digitalisés.
Pour les points négatifs, peut-être avoir un scénario, un peu plus développé, un peu plus de spectacles en termes de durée ainsi qu'une sortie au cinéma pour en profiter davantage.
Prey reste néanmoins un excellent film en ne tombant pas dans des pièges faciles et en proposant un retour aux sources réussi du premier Prédator de 1987 et même s’il n'égale pas celui-ci, il reste pour moi la suite la plus réussie à ce jour, bien que l'histoire se déroule avant, et ce même si j'ai vraiment bien aimé Predator 2.
Dan Trachtenberg propose une histoire intelligente, efficace en termes d'action et d'horreur avec une bonne maitrise technique, et réussi avec brio pour la première fois a placé une femme en tête d'affiche face au Predator.
Flow